Le fruit de Septembre : La Pêche

(04/09/2017)

La pêche est le fruit du pêcher, petit arbre de la famille des rosacées. Elle est dotée d’un noyau, sa chair est juteuse et sucrée. C’est un fruit climactérique, c’est à dire qu’il peut continuer à mûrir même après sa cueillette : sa maturation s’accompagne alors d’une augmentation de la respiration associée à une stimulation  de la synthèse d’éthylène. Sa chair est jaune, blanche ou rose. Sa peau qui peut aller du jaune au rouge est veloutée. Le noyau est dur et non adhérant à la chair, comme celui de la nectarine, alors qu’il est adhérent pour le brugnon. La pêche se consomme de juin à septembre.

Le pêcher peut atteindre 4 mètres de haut. Sa taille régulière permet une bonne fructification. La plantation du pêcher se fait à l’automne, mais surtout pas pendant les gelées ! Il est important d’arroser très régulièrement car le pêcher craint la sécheresse. Au printemps le pêcher donne des petites fleurs roses. Il faut mettre de l’engrais pour arbres fruitiers au printemps et disposer du compost au pied des arbres à l’automne.

Tous les pêchers sont auto-fertiles (auto-fertile : le pistil d’une fleur peut être fécondé par le pollen d’une autre fleur du même pied).

La trace de la pêche a été retrouvée en Chine, sur une période datant de 1000 ans A.J.Christ. Après un passage par l’Inde, c’est Alexandre le Grand qui l’apporta en Europe 3 siècles A.J.Christ sous le nom de Pecta, le nom de Pêche n’apparaissant qu’au XVIII ème siècle. La France adopte la pêche dès le VI ème siècle, mais elle devient très à la mode sous Louis XIV au XVI ème siècle car le Roi est fou de ce fruit.

La pêche plate est une mutation de la pêche originale introduite en France, elle est introduite en France au XIX ème siècle. Cette pêche plate apparaît sur les étals un mois ou deux avant les autres variétés. La pêche de vigne est au contraire plus tardive.

La production mondiale annuelle est d’environ 20 millions de tonnes : la moitié est consommé en produit frais, l’autre moitié en conserve. La Chine assure la moitié de la production mondiale. En France, La production se fait surtout dans le Languedoc-Roussillon, en Rhône-Alpes et en Provence-Côte-d’Azur.

La pêche contient près de 90% d’eau, elle est très peu calorique. Riche en anti-oxydants (surtout dans la peau), la consommation de la pêche diminue le risque de maladies cardio-vasculaires. Outre sa teneur en caroténoïdes, la pêche est riche en vitamine A, B3 et C. Elle offre aussi du potassium, du phosphore, du calcium, du magnésium, du fer et du zinc. C’est une bonne source de fibres  : pectines, celluloses et hémicelluloses qui jouent un rôle protecteur important. Manger des pêches a des bienfaits sur les maladies de l’oeil !

La pêche peut se manger crue, nature, cuite, salée en accompagnement de viande ou de volaille, en salade, gâteau ou tarte, confiture. Certaines personnes peuvent avoir des réactions allergiques à la consommation de la pêche crue : il suffit alors de la cuire. Certains desserts, boissons ou liqueurs sont préparés avec des noyaux de pêche ou d’abricot (amandes amères). Mais les noyaux de pêche ne doivent pas être consommés seuls et en grande quantité car ils contiennent de l’acide cyanhydrique.

En Chine, la pêche est le symbole de l’immortalité, les immortels se nourrissant  de sa fleur. Les vases chinois sont souvent décorés avec des pêchers ou des fleurs de pêcher, le pêcher s’apparentant à l’Arbre de Vie.

Au Japon, on offre des fleurs de pêcher aux jeunes mariés en symbole de virginité et de fidélité. Le pêcher possède un rôle de protection contre les influences mauvaises : il a une valeur d’exorcisme.

Dans le mythe d’Izanagi, le pêcher le protégea du tonnerre. L’exorcisme est pratiqué avec un bâton de l’arbre et au nouvel an, chacun dispose des bois de pêcher  au-dessus de sa porte pour éloigner les mauvais sorts.