(1er juin 2017)
L’Ortie est du genre de la famille des Urticacées ( son nom vient du latin « Urtica ») qui regroupe une trentaine d’espèces de plantes herbacées vivaces, à feuilles velues et dentées. C’est un légume-feuille.
Ses feuilles velues sont urticantes de par leurs poils qui contiennent de l’acide formique, de l’histamine, de l’acétycholine et de la sérotonine. les poils de l’ortie sont pourvus à leur extrémité d’une pointe de silice qui peut pénétrer la peau en se cassant comme du verre, dégageant ainsi de l’histamine qui brûle la peau. dès qu’on chauffe les feuilles d’ortie, elles perdent leur pouvoir urticant ! Il en va de même si l’ortie doit faire face à une grosse bourrasque de vents violents ! La propriété urticante s’estompe, voir disparaît…
Les fleurs mâles et femelles peuvent pousser sur un même pied (ou pas). Les mâles se détendent d’un coup, soudainement et envoient du pollen sur les femelles pour les féconder.
L’ortie pousse en abondance en milieu sauvage, mais on peut aussi en faire une vraie culture :
- Planter des graines ou des plants d’ortie dans un pot pas trop profondément et les recouvrir d’un bon terreau.
- Arroser et couvrir d’un sac plastique, puis poser le pot dans un endroit ni trop sec, ni trop humide, ni trop chaud, ni trop froid (température ambiante).
- Les graines poussent sous 8 jours. Attendre encore une semaine et rempoter à l’extérieur, mi-ombre/mi-lumière : ATTENTION AU GEL !
- Arroser régulièrement sans noyer les plants.
L’ortie se reproduit très vite, il faut donc prévoir suffisamment d’espace, mais gare à l’envahissement !
L’ortie la plus répandue est la Grande Ortie ou l’Ortie brûlante. Elle est tonique, dépurative, diurétique, anti-inflammatoire, anti-rhumatismale et permet d’améliorer la qualité des cartilages. Elle aide à éliminer les toxines.
L’ortie est diurétique et dépurative : En irriguant le rein et la vessie, l’ortie consommée en feuilles séchées ou en jus frais, aide le corps à se débarrasser de ses nombreuses impuretés (urée, acide urique,…)
L’Ortie contient des vitamines A, B et C. Elle est riche aussi en fer, calcium, magnésium, potassium et phosphore. Cela permet de prévenir l’anémie, le scorbut et grâce à sa source abondante de nutriments, l’ortie est anti-oxydante. En cure de longue durée, l’ortie est la base d’anti-allergique et anti-histaminique.
Les feuilles et les graines d’ortie sont excellentes pour les femmes qui allaitent, augmentant la qualité et la quantité du lait. En cataplasme, ajoutée à de l’argile verte, l’ortie contribue à lutter contre les rhumatismes et l’arthrite. En lotion, l’ortie atténue l’acné et en bain de bouche, elle guérit les gingivites, les angines et les aphtes.
La grade ortie, grâce à ses fibres, est utilisée dans l’alimentation : soupe, soufflé, décoction, bouillie, tarte, légume d’accompagnement ; et dans le domaine agricole : engrais vert et/ou insecticide ou nourriture pour volailles (crue et hâchée) ou pour les bêtes à cornes (broyée).
Outre tous les bienfaits de l’ortie, sa cueillette est un vrai plaisir sauvage au printemps et en été. On la rouve aussi en pharmacie ou en herboristerie.
Un dicton nous dit : « Trois bons repas d’orties écartent toutes les maladies ».
Dans un conte de Grimm, « Demoiselle Maleen », Maleen, l’héroïne, après s’être échappée de la tour dans laquelle son père l’avait cloîtrée, ne peut plus se nourrir que de feuilles d’ortie.
Dans un conte d’Anderson, « Les Cygnes Sauvages », Elisa tissa des manteaux en fil d’ortie pour redonner à ses frères transformés en cygne par la marâtre, une forme humaine.
Victor Hugo dans « Les Misérables » : « Et que faut-il à l’ortie ? Peu de terre, nul soin, nulle culture. Seulement comme la graine tombe à mesure qu’elle mûrit, elle est difficile à récolter. Voilà tout. Avec quelque peine qu’on prendrait, l’ortie serait utile, on la néglige, elle devient nuisible. Alors on la tue. Que d’hommes ressemblent à l’ortie ! « . Il ajouta après un silence : »Mes amis, retenez ceci : Il n’y a ni mauvaises herbes, ni mauvais hommes, il n’y a que de mauvais cultivateurs !. »