(1er/03/18)
La coccinelle, un coléoptère, est en tête de liste des insectes capables d’éradiquer les parasites sur les plantations. Le puceron est le premier ennemi redoutable qu’il soit noir, brun, rouge, vert ou bleu. Il mesure de 1 à 4 mm et aspire la sève des plantes, déformant les feuilles en les vidant de leur substance. L’arme chimique qui paraît imparable en détruisant les larves et les pucerons s’attaque aussi à tout le monde vivant environnant, laissant place nette à d’autres colonies de prédateurs prêtes à s’installer. Il faudra alors recommencer à pulvériser des solutions chimiques de plus en plus performantes : on entre alors dans un cycle infernal !
En ayant recours aux coccinelles, le jardinier est certain d’assurer santé et croissance à ses plantes en préservant la biodiversité et l’environnement. Il faudra juste un peu plus de patience qu’avec l’usage d’un traitement chimique, mais l’enjeu en vaut le coup…L’appétit de la coccinelle est insatiable. On l’appelle « l’Ogre à Pucerons » car elle peut manger jusqu’à 150 pucerons ou cochenilles par jour. Même à l’état de larve, la coccinelle est un vrai glouton. Il faut offrir à ces amies un garde-manger bien garni : elles adorent varier leur menu et se régalent autant d’orties ou d’ambroisie, que de capucines ou de fèves.
Les coccinelles pondent des oeufs par grappes de 100 à 400 oeufs sous les feuilles après l’accouplement. Moins d’une semaine après, les oeufs se transforment en larves qui deviendront adultes au bout de 6 semaines. Une première ponte se fait au printemps, une autre en été. Une coccinelle peut vivre deux ans, mais elle a besoin d’hiverner confortablement : soit elle rentre dans la maison, soit on lui met à disposition un peu de paille dans un pot ou des feuilles mortes pour nicher pendant les mois d’hiver.
La coccinelle ne véhicule aucune maladie, elle ne pique pas non plus : tout est donc bénéfice ! Son service BIO rendu au potager ou au jardin et sur les fleurs ornementales, remplace largement toute substance chimique.
La coccinelle à 7 points (la bête à Bon Dieu) est la plus efficace. Une espèce de coccinelle dans les années 80, a semblé hyper performante : on l’a donc introduite massivement jusqu’à ce qu’on se rende compte qu’elle détruisait à leur tour les coccinelles dites « autochtones ». Difficile de se débarrasser de cette espèce asiatique dévastant tout autour d’elle.
De nombreuses jardineries « d’adopter » des coccinelles. On en trouve aussi sur le net : il est très important de regarder de près de quelle espèce il s’agit, afin de démarrer son élevage en toute sérénité !
Le dicton du mois : « Mars qui rit malgré les averses, prépare en secret le printemps »