Le chantier du mois d’août : Pailler

rateau 2Mauvaises herbes ou adventices ( une adventice est plante herbacée ou ligneuse indésirable à l’endroit où elle se trouve) sont très voraces d’eau, d’humidité, de nutriments et de lumière… Elles se développent très vite et y prolifèrent abondamment  surtout sur les sols nus. Comment s’en débarrasser sans bouleverser l’éco-système : flore, faune et pollution ? Outre la prévention qui consiste à biner son terrain en début de saison, il existe plusieurs méthodes. La première est de retirer chaque plante avec sa racine (si elle est vivace) à l’aide d’une binette pivotante ou même d’un simple couteau de cuisine. La deuxième possibilité est celle d’utiliser un désherbeur thermique, mais l’efficacité n’est réelle que sur les dallages et les mousses. Une troisième méthode de plus en plus préconiser consiste à pailler entre les plantations : il s’agit de recouvrir le sol d’une couche de végétaux, de minéraux ou de tissu. Le paillage permet de maintenir la fraîcheur et de limiter l’arrosage, il protège le sol des intempéries et freine la pousse des mauvaises herbes car elles sont privées de lumière. Pour les minéraux, on peut utiliser des morceaux d’argile, d’ardoise, de poterie, de roches volcaniques…l’aspect est moins campagnard qu’avec les végétaux, mais on peut se servir plusieurs années de suite de ces matériaux ! Pour le tissu, la toile est tendue sur le sol (à poser surtout près d’un plan d’eau car le tissu peut retenir la terre), mais le matériau n’est pas biodégradable et il faut le changer à chaque saison ! Enfin, pour les végétaux, on peut étaler des copeaux de bois, de la paille, des aiguilles ou des écorces de pin, de la tonte d’herbe. La durée de vie n’est que d’une saison, il faut donc retrouver du paillage végétal l’année suivante, mais c’est très écologique ! De plus, en se décomposant, ce paillage peut se transformer en compost et ainsi nourrir la terre au lieu de l’épuiser… Mais les mauvaises herbes ou les altises peuvent aussi être des alliées pour les plantations si leur présence n’excède pas 10 à 20 % de l’occupation du sol ! Elles nous renseignent sur la nature du sol : orties et pissenlits poussent sur un sol fertile ; les coquelicots sur les terres pauvres ; l’oseille sur un sol acide ou mal draîné ; la camomille sauvage prolifère sur un sol compacté… Et aussi,elles enrichissent les sols en nutriments : la fougère donne du souffre et du potassium ; le pissenlit apporte du fer et du phosphore ; l’ortie nourrit de calcium, de cuivre et de fer….