Et si on créait un mur végétal ?

(31 mars 2017)

Mettons du vert sur toutes les surfaces verticales  : mur végétal, bac ou pot en suspension, mur-vivant, mur-manteau,…Le mur végétal apporte gaité et fraîcheur dans des espaces réduits à l’extérieur (clôture, poteau, mur de séparation,…), comme à l’intérieur (entrée,salon,…). Le mur végétal crée un espace de convivialité et de nature. Il fait partie de la décoration intérieure, d’oeuvre d’art ou de l’écologie urbaine.  les villes andalouses font très bien fleurir des grilles, des portes,…en positionnant des pots de tailles et de couleurs différentes.

Le mur végétal peut servir de refuge aux petits oiseaux, voir même aux petits mammifères. Il peut même être utilisé pour l’épuration des eaux usées d’une habitation. Il existe aussi des potagers verticaux où poussent pommiers, vigne, haricots grimpants,…Si l’exposition du mur est ensoleillé, il y a un grand choix de plantes, si l’exposition est plutôt ombrageuse, il faut penser aux fougères par exemple. Plus on monte sur le mur, moins les plantes ont besoin d’eau, mais plus elles ont besoin de soleil !

Ces murs donnent l’illusion d’un vrai jardin en optimisant chaque M2 au sol.

Patrick Blanc, né en 1953, s’inspire d’un article d’une revue d’aquariophilie pendant son adolescence pour filtrer l’eau de son aquarium. Il découvre en 1972, des plantes tropicales qu’il va fixer sur des planches de feutre (noix de coco, laine de roche, sphaïgnes, puis ensuite feutre synthétique imputrescible) qui vont permettre aux racines de se développer. Les couches de feutre imitent les mousses qui se développent sur les parois rocheuses qui servent de support aux racines.

 

Beaucoup de murs végétaux sont conçus avec des systèmes ingénieux d’irrigation, d’apport d’engrais, voir de jardinières ou de poches spécifiques.

Il existe deux grands modes de culture verticale :

– La culture hydroponique : utilisation d’un substrat inerte (sphaignes : mousses acides qui retiennent l’eau ; fibre de coco ; laine de roche ; billes d’argile ; ..).

« Les végétaux sont insérés entre deux couches de feutre imputrescible non tissé, appelé « aquanappe » ou « Hortinappe ». Le feutre est irrigué par de l’eau et des sels nutritifs qui retombent dans un bac de récupération. Cette eau est remontée à l’aide d’une pompe vers les cultures en hauteur :  ce système fonctionne en circuit fermé. Ce mécanisme peut être camouflé derrière une couche de feutre qui joue le rôle de substrat. Les différentes couches de feutre sont agrafées à des plaques de PVC ou de bois étanchéifiées. Le tout étant fixé au mur par des tasseaux de bois ou de métal. Ce système demande un entretien très régulier.

– La culture classique : utilisation d’un substrat non inerte (compost ; argile ; tourbe ; …)

Les plantes peuvent être cultivées dans des poches en plastique, des modules en feutre, des cages en métal (acier galvanisé ou inox). Dans ce cas là, chaque cage est remplie de substrat. Chaque module doit être cloisonné par du géotextile non tissé qui gardera l’eau ou par du paillage tissé. Il faut arroser régulièrement ni trop, ni trop peu : toute la difficulté est là ! La quantité de substrat permet de réguler l’arrosage.

Aujourd’hui, il existe des kits avec des alvéoles spécifiques pour les plantes, conçus avec un système de ferti-irrigation intégré.

Mais on peut juste poser des treillages, sur lesquels on fait grimper du lierre, du jasmin, des roses, des bignones,…et déjà c’est un régal pour les yeux !

(cf Mur Mure Végétal)