Le légume d’avril : l’Epinard

épinardsL’épinard est une plante potagère annuelle ou bisannuelle de la famille des Chénopodiacées. C’est la même famille que la betterave. Les feuilles sont ovales, épaisses et forment une rosette. Les fleurs (du printemps à l’automne selon le semis)se regroupent en haut d’une grande tige. Les feuilles sont vert foncé, lisses et cloquées.. Leur goût est frais et sucré. Plus les feuilles sont petites, plus elles sont sucrées. Le premier producteur est la Chine (85 % de la production mondiale) ; en France ce sont les régions PACA, Nord-Picardie et Île de France qui sont en pointe. Cette plante est originaire de l’Iran. Introduite en Andalousie par les arabes vers  l’an mille et apportée en France par les croisés. C’est surtout Catherine de Médicis au XVIème siècle qui fait apprécier ce plat en devenant reine de France.

L’épinard se plante dans un sol humifère (riche en humus) et frais : au soleil pour les récoltes d’automne et d’hiver, à l’ombre pour les récoltes d’été. Sa pollinisation se fait par le vent. Il faut éclaircir les rangs régulièrement et pailler souvent ; biner et arroser pour retarder la montée en graines des épinards.

Popeye en a fait le héro du fer, pourtant il en contient assez peu…Mais l’épinard contient beaucoup de glucides (apport énergétique) et pas mal de protéines. Riche en fibres, minéraux, vitamines A, P, B9, C, K…et plein d’oligo-éléments, l’épinard aide à lutter contre l’attaque de l’hiver. Il a aussi des propriétés anti-anémiques et prévient de certains cancers (sein, oesophage) ainsi que des maladies cardio-vasculaires. Il diminue le risque de dégénérescence maculaire, de cataracte et de rétinite pigmentaire grâce à l’apport de caroténoïdes qui permet de garder une bonne santé occulaire. Grâce à la bétaïne contenue dans les épinards, l’endurance à l’effort est meilleure, avec seulement 23 Kcal/100 g. Les globules blancs sont plus résistants en présence de tous ces éléments. L’épinard est un légume excellent pour la femme enceinte et son bébé.

En général, les épinards bouillis fournissent plus de vitamines et de minéraux par portion que les épinards crus. Mais il ne faut pas les cuire trop longtemps pour qu’ils gardent leur apport en vitamines. Les feuilles réduisent beaucoup à la cuisson et peuvent brunir trés vite, en perdant aussi leur goût ! Il est possible de les cuire sans beurre, ni graisse, juste en les laissant fondre doucement dans une poêle avec du sel et du poivre. C’est aussi délicieux en gratin avec des pâtes, ou de la béchamel, ou du fromage, en tarte ou en salade. L’épinard se marie bien avec la menthe, l’ail ou l’oignon….

L’épinard se conserve deux jours au réfrigérateur. On peut aussi le blanchir deux minutes dans l’eau bouillante et le congeler.

Clôturer son jardin

rateau 2La première chose à préserver est la bonne entente de voisinage ! Avant de faire quoique ce soit, discuter de ce projet de clôture avec vos voisins pour vous assurer qu’ils valident la pose de clôture …D’autre part, s’il existe un règlement de copropriété, il faut bien l’étudier pour s’assurer qu’aucune clause ne pourrait ajourner votre projet. Enfin, la mairie dont vous dépendez peut elle aussi avoir son mot à dire : c’est donc important d’aller se renseigner pour connaître vos droits et vos devoirs !

Si tout le monde est d’accord, vous pouvez commencer à imaginer la clôture qui conviendra le mieux pour votre jardin : grillage ? Clôture en bois ? Pierres ? Béton ?

Pour le grillage, la pose est simple : il suffit de planter et de sceller avec du mortier des poteaux (environ tous les 3 mètres) et de dérouler de poteaux en poteaux le grillage en prenant garde à garder un bon alignement….

Pour le bois, plusieurs solutions se présentent : soit on fixe ou on emboîte des lisses sur des poteaux scellés au sol. Il faut alors se procurer des lisses traitées qui pourront résister au gel, à la neige, aux fortes et basses températures, au soleil…. Soit après avoir scellé des poteaux au sol, on peut fixer des panneaux à l’aide d’équerres (le pin auto-clave peut résister environ 10 ans ; sinon, il existe du bois composite qui mélange bois et plastique).

Si on opte pour les pierres, le béton, les pierres reconstituées ou les briques, il faut d’abord faire une fondation en béton et construire le mur rang après rang à l’horizontal. Puis, il faudra enduire les interstices avec un matériau approprié aux diverses intempéries.

(Amis du Jardin, Janvier 2014)

Tarte Epinards/Saumon fumé

1 kg d’épinards frais ; 200 g de saumon fumé ; 100 g de fromage râpé ; Huile d’olive ; sel ; poivre ;  2OO g de crème fraîche épaisse.

Préchauffer le four à 210°. Allonger une pâte feuilletée dans un plat à tarte et mettre le plat au four pour 10 mn afin de faire cuire la pâte à blanc (pour éviter qu’elle ne monte et boursouffle, poser dans le fond du plat, sur la pâte, des lentilles ou des haricots secs, qu’il faudra enlever pour continuer la préparation de la tarte aux épinards).

Pendant ce temps, laver les épinards frais après avoir retiré la queue, sans les laisser tremper dans l’eau et les égoutter. Les hâcher grossièrement et les faire revenir quelques minutes dans une poêle, avec un filet d’huile d’olive (ATTENTION, la cuisson doit être brève. Si les épinards sont trop cuits, ils vont devenir marron et perdre leurs vitamines). Couper le feu sous la poêle et ajouter la crème épaisse et le fromage râpé.

Sortir le plat du four et étaler les tranches de saumon fumé sur toute la surface du plat.  Verser les épinards sur les tranches de saumon fumé, baisser le four à 200° et enfourner la tarte pour 1/2 heure.

Même les enfants récalcitrants se laissent tenter !

Plantes, Fleurs, Légumes : pour un bon compagnonnage !

Les plantes peuvent se rendre mutuellement des services, ou au contraire, si on les associe, se nuire les unes aux autres ! Un bon mélange permet une bonne bio-diversité et un rendu optimal…L’association fleurs/plantes/légumes représente un avantage phytosanitaire pour le jardin. Une bonne entente permet aussi de limiter les traitements, donc de cultiver son potager dans une visée écologique…

En associant les fleurs et les légumes, les abeilles et les bourdons peuvent aider à la fructification. Certaines plantes attirent les insectes et donc les détournent d’autres plantes, certaines éloignent les insectes. On peut mélanger les odeurs, les couleurs et les variétés !

Avant d’imaginer créer ou recréer son potager, il faut donc bien penser à l’agencement optimum de celui-ci. Outre la pratique de la rotation des cultures pour ne pas affaiblir le sol, le mieux est de se renseigner auprès d’un pépiniériste professionnel qui saura allier les espèces entre elles. Quelques exemples cependant pour une première approche :

Les plants hauts protègent les plants bas du soleil : les haricots par exemple laissent filtrer la lumière en douceur sur les salades, mais seront un frein pour les légumes qui ont besoin de beaucoup de soleil, comme les courgettes.

Les capucines, comme les oeillets d’inde ou la menthe verte attirent les pucerons et favorisent la croissance des plantes, en détournant l’attention des pucerons.

Les aromatiques, plantés un peu partout dans le potager, sont de bonnes compagnes.

Les tomates assainissent la culture des choux, et comme le fenouil ou la lavande, elles éloignent les limaces, les fourmis et les escargots, véritables prédateurs ! Mais l’association tomates/betteraves ou tomates/pommes de terre ou aubergines/pommes de terre nuit au bon développement de  chacun…L’aubergine sera heureuse prés des haricots ou des tomates, les tomates prés des carottes, choux ou épinards ; les pommes de terre s’épanouiront prés des haricots ou des pois.. Il faut donc juste bien penser aux voisins que l’on va associer à chaque plante !

Les marguerites, les soucis, les coquelicots et les capucines sont pour beaucoup de bons alliés, et en plus des autres plantes cultivées, on peut aussi les manger :  pour égayer une salade, rien de tel que quelques pétales de capucines, de soucis jaunes ou oranges ou encore de coquelicots… Choc des couleurs et succès garanti ! Quant aux marguerites, quelques minutes dans du beurre et de l’ail,  et voilà les cacahuètes détrônées pour l’apéritif !!!!

Le dicton du mois de Mars : « Au mois de Mars, prés et treilles tu nettoieras, ou la peau du dos y laisseras »

 

 

Taille des rosiers remontants (buisson ou rosier-tige) en Mars

rateau 2La taille des rosiers remontants (buisson ou rosier-tige) se fait soit en novembre avant les gelées, soit en mars, après les gelées.

Dégager le coeur du rosier pour laisser passer la lumière et pour l’aérer. Eliminer toutes les fleurs fanées, s’il en reste, ainsi que les bois morts ou ceux qui semblent très faibles. Laisser 5 à 6 branches bien réparties autour du pied pour donner une jolie forme au rosier. Tailler à 15 cm du sol, les rameaux restants (le biseau doit être orienté de façon à ce que l’eau ne coule pas sur le bourgeon, ce qui pourrait l’endommager !).

Plus le rosier est vigoureux, plus on peut lui laisser de bois. Si le rameau est très fin (inférieur à 1 cm à la base), le rabattre juste au-dessus du premier bourgeon tourné vers l’extérieur, s’il est plus épais, laisser 4 à 5 yeux.

La plante de Mars : l’Hortensia

blue-hydrangea-1215190-mDe la famille des hydrangeacées, l’hortensia est un arbuste qui peut avoir une hauteur de 1à 2 mètres. Le plus commun est l’hydrangea macrophylia. L’hortensia est originaire d’Asie orientale en générale, mais le macrophylia est originaire du Japon. D’autres espèces viennent du nord de l’Amérique. L’hortensia a été introduit en Europe vers 1780.

Son nom a été donné par Philibert Commerson au milieu du XVIII ème siècle. Cet explorateur ayant emmené sa maîtresse Hortense Barré avec lui, dans l’expédition Bouganville, déguisée en homme. Ce prénom, Hortense, était utilisé dans l’intimité, la dame s’appelant en réalité Nicole-Reine Lepaute !

La floraison se fait de juin à septembre. Les 4 sépales des fleurs décoratives vont du blanc au bleu azur en passant par le rose ou le rouge fushia. En Bretagne, on trouve plutôt des hortensias bleus, alors que dans le midi ils sont plutôt roses : tout est une affaire de sol…

La plantation doit se faire en automne, avant les gelées, ou au début du printemps, après les gelées.  L’hortensia doit être à l’ombre, le long d’un mur ou d’une palissade. Il faut respecter une distance de 80 cm à 1 mètre entre chaque pied pour que chaque plant puisse s’épanouir. L’été l’arrosage doit être abondant, si possible avec une eau non calcaire (récupérer l’eau de pluie par exemple). Si l’hortensia est dans un pot, la terre doit toujours être humide, mais les racines ne doivent pas baigner dans l’eau. La taille se fait en automne, à la fin de la floraison. Couper les fleurs fanées et enlever les branches mortes ou les petites chétives et dégager le coeur de la plante pour l’aérer.

Pour obtenir de beaux hortensias bleus, le sol doit être ferreux et non calcaire (le sol doit avoir un PH inférieur à 6).  Le pied de la plante doit être dans une terre mélangée à du fer, c’est la fleur qui va stocker le fer : sulfate de fer en jardinerie, ou ardoises, ou vieux clous rouillés… Il existe des engrais spécifiques à base d’ardoise. On peut, en début de printemps, mélanger des ardoises pilées avec du compost ou du terreau pour s’assurer d’une belle couleur bleue. Cette opération peut être renouvelée chaque année en mars. Pailler pour garder l’humidité. Il est possible aussi, dés la plantation d’ajouter une solution d’aluminium.

Pour obtenir de beaux hortensias roses ou rouges, le PH de la terre doit être augmenté. Pour cela il faut enrichir la terre avec de la cendre par exemple, de la chaux ou des tuiles pilées.

 

Recette de mars : Tartiflette aux endives

Tartiflette aux endives pour 6 personnes :

8 belles endives ; 300 g de lardons allumette ; 4 oignons rouges ; 1 reblochon ; sel ; poivre ; huile d’olive.

Allumer le grill du four. Peler et émincer les oignons. Couper en lanières les endives après les avoir bien lavées. Dans une poêle, avec un peu d’huile d’olive, faire suer les oignons, puis, dès qu’ils commencent à prendre une couleur dorée, ajouter les endives à feu vif pendant 5 mn. Saler et poivrer et mettre le tout dans un plat à gratin.

Mettre les lardons, sans ajouter d’huile dans la poêle qui vient de servir, pour les faire dorer. Puis les verser sur les endives/oignons dans le plat à four. Recouvrir de lamelles de reblochon et placer 10 mn sous le grill du four.       Servir aussitôt !

Entretenir la serre

A cette période de l’année, un nettoyage minutieux de la serre s’impose ! Le lessivage du toit et des parois extérieures pour éliminer tous les germes, mousses et poussières est indispensable pour que la lumière entre largement…La désinfection doit se faire sans eau de javel qui pourrait attaquer le métal de la serre. Il faut bien dégager les gouttières et nettoyer les vitres intérieures, en vérifiant bien tous les recoins, particulièrement appréciés des insectes…

Enlever la rouille s’il y en a et graisser les charnières des portes, fenêtres….Ne pas oublier de bien lessiver le sol pour le rendre sain à l’approche des futures plantations !

Le nettoyage de la serre doit se faire tout au long de l’année, même si aujourd’hui, le moment est propice pour un nettoyage en grand ! Ouvrir en grand les portes régulièrement pour éviter l’air trop confiné et éviter la pourriture sur certaines plantes est un geste qui doit se répéter chaque mois.  Il est bon aussi d’évacuer l’humidité en plaçant des bacs remplis d’eau à plusieurs endroits de la serre.

Le dicton du mois de février : « Pluie de février, emplit les greniers »

La plante de février : le mimosa

MimosaLe mimosa est un arbuste, méditerranéen ou du littoral atlantique. Cet arbre est de la famille des Mimosaceae. Il existe environ 400 éspèces qui viennent pour la plupart d’Australie. Ils ont été implantés en France au XIX ème siècle. Ces arbustes peuvent atteindre 13 à 14 mètres de haut (la croissance est rapide : 50 cm par an). C’est souvent un arbre qui vit à l’état sauvage. La floraison est jaune en glomérules odorantes : elle se fait de décembre à mars pour le mimosa d’hiver, et toute l’année pour le mimosa des quatre saisons. Le feuillage vert et persistant, trés aérien tend vers le bleu. La floraison hivernale, en boules d’or, égaie les paysages souvent austères en hiver !

Les jeunes mimosas sont plus frileux que leurs aînés. Il faut leur choisir un endroit à l’abri du vent et au soleil !! (le mimosa peut supporter de descendre à -5°, en deça, il souffre…). Pour son bon développement, le mimosa a besoin d’un sol bien drainé et acide, voir sablonneux, alors qu’un sol calcaire sera un frein à son épanouissement ! Si la terre est calcaire, faire un trou plus grand et apporter de la terre de bruyère et de la tourbe en plus du compost ou du fumier. Puis placer des billes d’argile au fond du trou.

Le mimosa se plante à l’automne ou en début du printemps dans un trou trois fois plus gros que la motte. La terre doit être bien ameublie, et le terreau est indispensable pour sa croissance. Installer un tuteur permettra à cet arbre de grandir correctement, ses racines étant trés superficielles.

A la plantation : espacer les plants de 3 mètres car le mimosa pousse vite en hauteur, mais se développe aussi beaucoup en largeur…Le mimosa se taille après la floraison en avril : réduire alors, de moitié, les rameaux défleuris. Un mimosa peut tenir 50 ans, si son ennemi LE GEL ne l’a pas attaqué !

Le mimosa peut se cultiver en pot sur une terrasse ou à l’intérieur d’une maison.

Oeufs mimosa au crabe

Pour 6 personnes :   6 beaux oeufs ;  250 g de miettes de crabe ; piment de cayenne  ou du piment doux ou du paprika ; 1/2 citron ; 150 g de mayonnaise bien relevée (on peut ajouter une cuillère à café de moutarde).

Faire durcir les oeufs 10 mn à l’eau bouillante dans une casserole. Les retirer du feu et les laisser quelques minutes dans de l’eau froide. Les écaler, puis les couper en 2 délicatement dans la hauteur. Réserver les moitiés de blancs d’oeufs durs sur un plat.

Dans un saladier, écraser à la fourchette 6 demi-jaunes d’oeuf avec le crabe égoutté, la mayonnaise, le jus du 1/2 citron et une pointe de piment de cayenne ou de piment doux selon le goût. Bien mélanger le tout. Remplir les blancs d’oeufs durs avec cette préparation.

Emietter le reste des jaunes d’oeufs durs le plus finement possible (on peut se servir d’une passoire fine) au-dessus de chaque  oeuf farçi. Décorer avec des brins de ciboulette, ainsi que d’un saupoudrage de paprika, et servir bien frais. Servir avec une salade de mâche.       On peut remplacer la mayonnaise par un mélange de fromage frais au poivre ou àl’ail et fines herbes (style Boursin) et d’hule d’olive (environ 3 cuillères à soupe).

Bon appétit !!!!!!

Nettoyer ses plantes d’intérieur

rateau 2La lumière est souvent faible en janvier : nettoyer les plantes d’intérieur favorise l’absorption de la lumière existante. La poussière accumulée sur les feuilles des ficus ou des caoutchoucs par exemple, peut empêcher la formation de chlorophyle.

Tous les 15 jours, passer sur les feuilles larges, recto-verso, une éponge humide si le feuillage est lisse, un pinceau si le feuillage est duveteux : les acariens auront du mal à s’accrocher. Hormis le savon noir, aucun autre produit lavant ne doit être employé ! Si les feuilles sont petites et/ou fragiles, poser le pot dans le bac à douche, protéger la terre avec un plastique et doucher finement le feuillage : laisser sécher un petit temps avnt de reposer le pot à sa place…On peut ajouter à l’eau de nettoyage (la meilleure étant de l’eau minérale) soit un soupçon d’huile d’olive, soit quelques gouttes de lait. Certains ajoutent aussi de temps en temps un peu de cendre de bois à l’eau d’arrosage ou un fond de coca-cola sans bulles !

Au cours de ce nettoyage, l’inspection des plantes peut aider à detecter l’éventuelle présence de parasites : tailler alors les feuilles abîmées ou desséchées, retirer les fleurs fanées et tutoriser les branches les plus hautes.

Pour garder la vigueur des plantes vertes, on peut déposer sur la terre des coquilles d’oeuf pillées, ou des feuilles de thé infusées, ou encore du marc de café mélangé à du sucre en poudre. Tourner d’un quart de tour la plante en pot tous les 15 jours pour que la plante se charpente harmonieusement.

N’arroser les plantes en hiver que si la terre est sèche : l’eau qui stagne dans la soucoupe sous les pots est néfaste…. et ATTENTION : les plantes d’intérieur n’aiment pas du tout les courants d’air : y prendre garde particulièrement quand on aère sa maison ….

Préparer son jardin

En janvier, le jardin se repose… C’est le moment de réfléchir à l’organisation et à la conception de son prochain jardin. Il faut choisir des varétés qui vont facilement s’acclimater au sol, car il faut bien adapter ses plantations à la géo-localisation de son jardin : exposition, nature du sol de la région. Il est souvent bien utile de se faire aider  par un pépiniériste local, professionnel de l’étude de la compatibilité des plantes entre elles….

Pendant cette période, il faut maintenir une bio-diversité dans le jardin, en laissant quelques insectes (bien maîtrisés) qui pourront soit polléniser au printemps, soit réguler naturellement certaines maladies en nettoyant à leur manière les plantations !

Ne brûler pas les feuilles mortes, mais rassemblez-les autour des plantations existantes pour faire un compost naturel en plus d’une couche protectrice contre le froid, le gel ou les grosses pluies. Elles laisseront l’eau pénétrer à petit flux au pied des plantes en évitant qu’elles ne pourrissent. S’il y a trop de feuilles mortes, elles pourront trouver leur place dans le bac à compst, accélérant le processus d’homogénisation de la bonne fabrication d’humus.

Le fruit de janvier : l’orange !

DSC_0320L’orange, c’est LE FRUIT de l’hiver ! C’est un agrume, fruit de l’oranger, de la famille des Rutacées. Ce fruit possède une peau épaisse et se découpe en quartiers. L’oranger est un arbuste à feuilles persistantes trés décoratif, pouvant atteindre 10 m de haut.

Originaire de Chine, l’orange amère arrive en Europe à l’époque des Croisades, au XI ème siècle, du côté de la Sicile. Puis, au XVI ème siècle, des navigateurs portugais découvrent en Chine l’orange douce. C’est le 4ème fruit le plus cultivé dans le monde. Les premiers producteurs sont le Brésil et les Etats-Unis. En France, l’orange représente plus de 12% de la consommation de fruits…Offerte en cadeau de Noël ou à la Saint-Nicolas aux Pays-Bas, l’orange représentait un produit de luxe. Les aristocrates se targuaient de planter de nombreuses orangeraies .

Il existe de trés nombreuses variétés d’oranges. La Salustiana est riche en jus et sans pépins, sa saveur est douce et fine. Les Navel sont à pulpe croquante et savoureuse. Elles ont une marque en forme de nombril sur la zone pistillaire du fruit.  Les Blondes sont de petit calibre avec peu de pépins (style Valencia trés répandu sur les étals). Les oranges sanguines ont la peau et la pulpe colorées en rouge plus ou moins vif. Enfin, les oranges amères sont essentiellement utisées pour des marmelades, des sauces ou pour la production d’huiles essentielles.

L’orange est bien connue pour sa richesse en vitamine C. Elle contient plus de 86% d’eau et sa teneur en sucre est faible. Mais elle est riche aussi en vitamine B, indispensable au système nerveux et contient de la vitamine P (qui n’est d’ailleurs pas exctement une vitamine, mais s’en rapproche..) qui fortifie les vaisseaux. L’orange a sensiblement les mêmes composants que le citron, mais elle est plus facile à digérer.

L’orange est un fruit qui convient parfaitement aux enfants, aux femmes enceintes, aux personnes âgées, aux sportifs…Elle est nutritive et tonique, renforce les défenses immunitaires, permet de lutter contre l’anémie en favorisant la production de globules rouges, aide au rajeunissement des cellules. Son pouvoir dépuratif est précieux pour éliminer poisons et toxines. Ce fruit est aussi reconnu pour prévenir les cancers et les maladies cardio-vasculaires. D’un autre côté, l’odeur le l’essence d’orange est anxiolitique, relaxant…L’orange a une bonne influence sur la peau et la chevelure !

L’orange se consomme nature, en salade sucrée ou salée, en accompagnement de nombreux plats ou en jus.. Elle parfume avec bonheur des sauces dans la cuisine pour de nombreuses recettes : canard à l’orange, coulis…Pour une bonne santé, le mieux est de consommer l’orange le plus naturellement possible : il vaut mieux la manger entière, plutôt que de boire seulement son jus. Le matin est le moment idéal ! L’orange piquée de clous de girofle est encore une décoration traditionnelle de Noël, mais elle peut aussi être placée dans les armoires et les placards pour parfumer le linge et servir d’anti-mites…

Proverbe chinois : « L’orange est d’or le matin, d’argent à midi et de plomb le soir »

Entrée : Salade d’oranges

Salade d’oranges pour 6 personnes :

1kg d’oranges un peu acides (type sanguines) ; 500 g d’oranges amères ou bergamotes ; 250 g d’olives noires dénoyautées ; 2 têtes d’ail ; sel ; poivre ; 4 cuillères à soupe d’huile d’olive ; 2 citrons ; 1 bouquet de coriandre.

Peler soigneusement toutes les oranges, sans omettre d’enlever la pellicule blanche. Les couper en deux, puis découper chaque partie en lamelles. Les placer dans un plat en terre ou en grés et les saupoudrer de toutes les épices. Ajouter l’ail pilé ou écrasé, saler, poivrer et verser le jus des citrons, l’huile d’olive et les olives noires dénoyautées.

Faire un premier malaxage à la cuillère en bois, laisser reposer et recommencer l’opération au moins 3 fois avant de servir.

Equeuter le coriandre, former de petites touffes et les placer en déco sur la salade avant de servir.

En décembre : on nettoie son jardin !

Les cultures d’été sont terminées…Restent encore seulement dans le potager, les légumes d’hiver comme les choux, les carottes, la mâche..On peut commencer à bien nettoyer son jardin, ses outils.

Il faut commencer par arracher et enlever les souches, puis trier et faire l’inventaire des graines pour préparer la prochaine saison. Mais ne pas détruire toutes les tiges creuses des fleurs : peut-être qu’elles deviendront des abris de petits squatteurs pour l’hiver…C’est bien aussi de laisser quelques fleurs, même fanées, et même si cela manque d’esthétisme, car elles attirent encore les abeilles qui peuvent faire des provisions avant le creux de l’hiver !

L’arrosage n’est plus nécessaire au mois de décembre : vidanger et mettre hors gel les arrivées d’eau et changer les joints des raccords des tuyaux et systèmes d’arrosage.

Trier les tuteurs, piquets, ficelles et jeter ceux qui ne peuvent plus servir. Réparer les outils et ranger l’atelier qui accueille les ustensiles de jardin. Ensuite, nettoyer et ranger la tondeuse : vider le réservoir à carburant, nettoyer le carter et couvrir la tondeuse d’une bâche pour éviter l’humidité de l’hiver. Puis, pour se prémunir de la rouille, affûter et graisser les bêches, scies et sécateurs. Enfin, nettoyer les pots en terre et les caissettes à semis avec une brosse et un peu d’eau de javel, ou de vinaigre blanc, pour éliminer toutes traces de germes de maladies qui pourraient se développer sur les prochaines plantations.

Les oiseaux, quant à eux, cherchent un abri en hiver : installer pour eux une mangeoire-nichoir qui mettra en plus de la gaité dans votre jardin. Leur donner à manger : la graisse animale est indispensable aux oiseaux en hiver. Soit on leur donne des boules de graisse trouvées dans le commerce, soit on peut mélanger des graines de tournesol ou du millet ou de l’avoine, avec quelques miettes de pain, à de la graisse ou du suif (le boucher peut donner gracieusement de la graisse de boeuf par exemple). Mettre le tout en boule dans un filet en plastique accroché à une branche ouà une fenêtre à 2 mètres du sol (gare aux nuisibles qui pourraient avoir envie de goûter à ce précieux déjeuner !). Faire en sorte que l’eau que les oiseaux vont boire ne soit pas gelée. Un peu d’eau dans un récipient bas pour que les oiseaux puissent se baigner sera un vrai bonheur pour eux !

Le dicton du mois : « En décembre, fais du bois et endors-toi »

 

Fertiliser, Pailler et Composter

rateau 2Au mois de décembre, le potager se repose un peu, mais il reste encore un peu de travail à faire..

Récolter les légumes d’hiver : choux, épinards, mâche…

Pailler les fraisiers et lier leurs branches pour qu’elles resistent à la neige.

Prélever des greffons aujourd’hui pour réaliser les greffes au printemps, diviser et bouturer pour multiplier les végétaux au jardin.

Planter les arbustes à petits fruits comme les cassis, les groseillers.. Creuser des trous à l’aplomb de la ramure des fruitiers pour enfouir les engrais « spécial fruitier » comme le potasse et l’acide phosphorique. Puis pailler les arbres et arbustes pour éviter les mauvaises herbes et lutter contre le froid. Pour les jeunes arbres, protéger les troncs avec un grillage pour éviter l’attaque de certains animaux, comme le chevreuil par exemple.

Après une chute de neige, secouer systématiquement les feuillages des persistants, le poids de la neige pourrait nuire fortement aux branches agressées. Bêcher et ramasser les feuilles que l’on laissera en tas au pied des plantations ou que l’on compostera. Et enfin, pour amender le sol, répandre largement sur environ 5 cm de hauteur, du compost et/ou du fumier.

En décembre, on a le temps d’imaginer et de dessiner son futur potager en s’appuyant sur les bonnes associations à faire entre les différentes semences.

L’Etoile de Noël : Le Poinsettia

poisettia 2De la famille des euphobiaceae, le poinsettia est une euphorbia pucherrima. Il arbore un feuillage vert, agrémenté de feuilles colorées, appelées bractées (rouge, rose, jaune ou crème). Les bractées entourent la véritable fleur, petits points jaunes au coeur des feuilles colorées.

Cette plante vient d’Amérique centrale et du Mexique. Au XIV ème, les aztèques se servaient des pigments du poinsettia pour colorer les textiles et usaient de la sève pour faire baisser la fièvre. Pour eux, cette plante était symbole de pureté. Le poinsettia est en vogue en Europe depuis 1950. Il se vend en automne et en hiver : 100 millions de plantes vendues par an en Europe ! Dans plusieurs pays (Etats Unis, Espagne, Pays-Bas et maintenant en France), le 12 décembre est la journée de la fête du poinsettia, jour de la mort du premier ambassadeur des Etats Unis, Joël Robert Poinsett qui a donné à cette plante le nom de Poinsettia, en la diffusant largement.

Deux légendes entourent le poinsettia :

Une légende aztèque : Le coeur d’une déesse désespérée saigna au-dessus d’une plante à cause d’un chagrin d’amour inconsolable…Les feuilles s’imprégnèrent des gouttes de sang et devinrent rouge-vif : le poisettia était né !

Une légende mexicaine : Un enfant, trés pieu et trés pauvre, apporta comme offrande à la crèche, un bouquet de feuilles vertes et…Miracle, en le déposant au pied de la crèche, les feuilles se transformèrent en bractées rouge-vif : l’Etoile de Noël était née !

Il faut exposer le poinsettia dans un endroit lumineux, mais sans soleil direct. Le pot qui le recueille, doit être percé au fond pour que le racines ne trempent dans l’eau, ou alors, il faut mettre dans le fond du pot des billes d’argile pour draîner l’arrosage. Chaque année, apporter du terreau nouveau, le mieux étant de rempoter au début du printemps pour aider à la prochaine floraison. Fin avril : réduire les tiges d’1/3, les tiges doivent atteindre maximum 10 cm de haut. Mettre la plante dehors au printemps et en été, à l’abri des courants d’air, après avoir enlevé les feuilles fanées. Se méfier des araignées rouges, des cochenilles et des pucerons, ainsi que de la sève du poinsettia qui est toxique !

Aujourd’hui offrir un poinsettia est un symbole d’amitié et de voeu de succés. Il décore les tables de Noël et de fin d’année et égaie toute la maison ….

Fruits déguisés pour Noël

Pruneaux d’Agen secs ; Dattes ; Abricots secs ; Cerneaux de noix…

Pour la pâte d’amande : 1 blanc d’oeuf ; 125 g de sucre glace ; 125 g d’amande en poudre ; 30 g de jus d’orange ; 3 ou 4 gouttes d’arôme naturel d’amandes amères.

Mélanger le sucre avec la poudre d’amande, puis incorporer le jus d’orange. Battre le blanc d’oeuf en neige et le mélanger doucement ; puis introduire l’arôme d’amandes amères. On peut aussi ajouter du colorant pour donner une touche plus gaie : colorant alimentaire, cacao, safran…Travailler la pâte à la main jusqu’à ce qu’elle devienne homogène, saupoudrer de sucre glace et couvrir de film plastique. Placer au frais 1 à 2 heures.

Dénoyauter les fruits secs, les couper en deux et les fourrer de pâte d’amande. Pour les noix, faire des petites boules de pâte d’amande et les écraser entre deux cerneaux de noix. Ces fruits peuvent se conserver au frais pour plusieurs jours.

 

Novembre : Taille des arbres à pépins

rateau 2De novembre à mars, il y a peu de montée de sève. L’arbre à pépins a besoin d’un temps végétatif en hiver, quand il n’a plus de feuilles. La taille permet de fortifier l’arbre, de rendre une production régulière de fruits et de solidifier sa charpente.

Il faut commencer par enlever les bois morts, ainsi que les branches qui se croisent, et ne pourront donc plus porter de fruits par manque d’oxygène. Brûler tous les fruits « momifiés » sans doute porteurs de maladies. Puis couper les branches principales à leurs extrémités (rabattre) pour que la sève atteigne les branches latérales (celles-ci doivent aussi être rabattues pour que les fruits se développent près des branches principales et qu’il n’y aie pas que des feuilles !). Commencer par couper les branches verticales qui poussent sur les horizontales : la sève n’arrivant pas jusqu’à elles, elles ne donneront pas de fruits. Les rameaux horizontaux doivent être raccourcis de moitié, la taille devant se faire juste après un bourgeon à bois ou à fleurs, orienté vers l’exterieur. ATTENTION : les branches verticales trés hautes ne donneront jamais de fruits, on peut les raccourcir aux 2/3.

Ensuite, sectionner les parties sèches au bout de chaque branche, sinon ces branches casseront forcément à un moment ou à un autre. Après avoir mis du mastic à cicatriser (ou du goudron de Norvège) sur les parties sectionnées, pulvériser de la bouillie bordelaise.

Si l’arbre est tout jeune, il faut le tailler en formation les deux premières années pour le modeler en place et en forme, puis tous les quatre ans les années suivantes. L’élimination des bois morts et des fruits restants se fait bien sûr chaque année, et même se surveille à tous moments de l’année.

Sur un arbre jeune, on va privilégier les bourgeons à bois longs et pointus qui donneront une branche et charpenteront l’arbre. Sur un arbre plus vieux, on repèrera les bourgeons à fleurs, ronds, perpendiculaires au bois, qui donneront des fruits.

Les outils, sécateurs, cisailles, scie égoine, gants doivent être propres et désinfectés pour éviter la propagation des maladies d’arbre en arbre.

Mieux vaut une mauvaise taille, que pas de taille du tout… Alors lancez-vous ! Au fil des ans, vous arriverez à être en osmose avec les arbres et à comprendre ce dont ils ont besoin…

 

Novembre : Tailler, Bêcher, Protéger

Le brouillard est bien présent très souvent le matin, les pluies sont aussi de retour.. Rentrer les légumes bien au sec ainsi que les plantes fragiles (ou les protéger avec un voile d’hivernage). Tailler les plantes grimpantes (lierre, glycine…) en coupant les tiges à environ 20 cm de la tige principale, afin que la plante se développe de manière plus esthétique.

C’est aussi le temps de bouturer les rosiers en prélevant des tiges d’environ 20 cm (à sectionner en biais juste au-dessous d’un noeud) : ces tiges seront replantées dans de la terre bien fraîche et  gardées dans un endroit frais sans trop de lumière.

Au mois de novembre, labourer le terrain ave une bêche permettra d’ameublir la terre et la rendre plus efficace pour les prochaines plantations. On peut labourer à grosses mottes, l’hiver se chargera de briser les mottes ! Pour être prêt au moment de la plantation future, il faut préparer les trous de plantation : 50 cm de profondeur en aérant bien pour recueillir un mélange de terre avec du compost quand viendra l’heure de la plantation.

Avant la venue de l’hiver, la pelouse a besoin d’être scarifiée avec un râteau spécial pour enlever les mousses. Il faut aussi lui apporter de l’engrais organique pour fortifier l’herbe. A cette époque de l’année, l’arrosage se fait vraiment rare, mais doit quand même être surveillé !

Les fruitiers, pour la plupart, peuvent se planter au mois de novembre, et si cela n’est pas possible, il faudra attendre le printemps. Les arbres déjà plantés doivent recevoir des soins réguliers, comme la suppression des branches mortes.

En semant oignons et carottes, surtout ne pas oublier de les protéger du gel avec un voile !

Les feuilles mortes ramassées en automne feront la base du compost…

Dicton du mois de novembre : « Quelque temps qu’il fasse en novembre, commence le feu dans ta chambre »

La châtaigne

unnamedLa châtaigne est entourée d’une bogue hérissée de piquants. C’est un fruit à coque ou à écale. Les châtaignes se développent par trois dans la bogue, elles se terminent par une petite pointe, reste du pistil désséché. La châtaigne recèle une amande parfumée et douce. Les châtaignes non cloisonnées sont appelées des marrons ( différents des marrons communs plus gros et plus rebondis qui sont toxiques ). Dans de nombreuses variétés, la châtaigne est aplatie sur un ou deux cotés.

Il faut remonter à l’âge glaciaire pour trouver des châtaigners en Asie Mineure et en Europe. Depuis longtemps, la châtaigne était une base d’alimentation importante, on appelait même le châtaigner « arbre à pain », voir même « arbre à cochons » puisque l’élevage de porcs était aussi source de grande consommation de ce fruit. Mais à la fin du XIXème siècle, de grandes maladies ont attaqué les châtaigneraies, et l’exode rural n’a pas permis de les réhabiliter. Ces fruits n’ont donc pas gardé leur place de premier rang ! De nourriture de base, la châtaigne est devenue festive : Noël, Jour de l’An…

La production mondiale est d’environ 1 million de tonnes. En France, on produit à peu près 15000 tonnes de châtaignes par an (Ardèche, Var, Dordogne…) et on en importe la même quantité. Les grosses châtaignes comme les Marigoule ou les Bourrette ne sont pas forcément les meilleures, les petites comme les Comballe, Figarette ou Pourette ont plus de goût !

Avec près de 40% de glucides (amidon, saccharose, dextrines) la châtaigne est un fruit trés énergétique. Elle contient 50% d’eau et 5% de fibres. Pauvre en protides (albumine) et en lipides (1,25g pour 100g), la châtaigne est assez riche en vitamines C et B et contient un peu de vitamines E. Elle est reconnue pour sa grande teneur en minéraux, potassium, magnésium, calcium, fer et cuivre.

Après la récolte, le taux de sucre contenu dans la châtaigne augmente. Pour une plus grande durée de conservation, on peut immédiatement après la récolte, les tremper dans de l’eau pendant une semaine (changer l’eau chaque jour) et jeter ou brûler tout ce qui remonte à la surface : fruits pourris ou parasites nocifs. Puis, on étale les fruits pour les faire sécher : ils sont réellement secs quand, même le matin malgré la fraîcheur, il ne reste aucune trace d’humidité..

Les châtaignes peuvent se consommer fraîches (petit goût de noisette) ou bouillies pour accompagner viandes et volailles ou grillées dans la cendre, sur une poêle trouée ou au four. Elles sont une base inépuisable de desserts : crème de marrons, marrons glacés… Les châtaignes accompagnent traditionnellement des plats de Noël ou de Nouvel An : chapon farci aux marrons par exemple..

Soupe de châtaigne aux Saint-Jacques

Pour 4 personnes :500 g de châtaignes ; 12 noix de Saint-Jacques ; 1 dl de crème fleurette ; 1/2 litre de bouillon de poule ; 50 g de blancs de poireaux ; huile d’olive ; sel ; poivre ; beurre salé ; facultatif : 4 fines tranches de jambon cru.

Tailler finement les blancs de poireau et les faire revenir dans une poêle avec une noisette de beurre. Ajouter les châtaignes épluchées entières. Les faire revenir quelques instants avant d’ajouter le bouillon  de poule. Laisser cuire 1/2 heure en frémissement doux et mixer le tout. Passer au chinois et ajouter la crème fleurette. Assaisonner et maintenir au chaud.

Poêler les noix de Saint-Jacques avec un filet d’huile d’olive sur feu vif, 30 secondes de chaque côté. Verser la soupe dans 4 assiettes creuses et ajouter 3 noix poêlées par assiette.

Pour la version avec jambon cru : passer les tranches de jambon cru au four à 200° pendant 1 à 2 minutes sur une plaque adhésive, pour obtenir des « chips » et les disposer au dernier moment dans chaque assiette.

Recolter, Planter, Bouturer…

Le mois d’octobre marque nettement la fin de l’été !… On commence à diminuer significativement l’arrosage dans les jardins malgré un temps qui ressemble à l’été ! Mais l’automne est là, les petits matins sont frais et les soirées aussi, apportant déjà la rosée qui permet aux plantes de se nourrir et de se rafraîchir  ! On commence aussi le nettoyage du potager, en arrachant et brûlant les restes de cultures de l’été.

C’est aussi le moment de collecter les graines annuelles défleuries (à conserver au sec et à replanter au printemps) et de bouturer les géraniums et les fushias. Mais au mois d’octobre, on cueille des noisettes (ATTENTION : les noisettes véreuses doivent être ramassées une à une et brûlées pour éviter que les larves se développent et parasitent le sol !). Les potirons, les courges et les potimarrons arrivent aussi à mâturation, ainsi que les pommes, les poires, les noix ou les prunes.

C’est le bon moment pour planter la bruyère, les pensées ou les chrysanthèmes qui vont agrémenter le jardin avant l’hiver, ainsi que les crocus, jonquilles et tulipes qui fleuriront dès le début du printemps !

En ce début d’automne,  la plantation de haies à arbustes persistants ou arbustes rustiques peut se faire après avoir creusé une tranchée de 80 cm de profondeur et de côté et travaillé le fond avec une bêche.

Fin octobre, l’automne sera vraiment installé et il faudra tondre la pelouse pour sans doute la dernière fois, en laissant un peu de hauteur pour protéger le sol des attaques de l’hiver !

Les outils de jardin vont bien sûr moins servir maintenant : avant de les ranger dans la remise, il est essentiel de bien les nettoyer (avec de l’alcool par exemple). Les serres aussi sont à nettoyer scrupuleusement.

Le dicton d’Octobre : « Octobre le vaillant, fatigue son paysan »

La Pomme

2014-09-26 17.25.12La pomme est le fruit du pommier, de la famille des rosacées. C’est un fruit charnu, de forme sphérique, sa pulpe est homogène. La pomme est apparue au Néolithique sur les plateaux d’Asie Centrale. Les chinois la consomment depuis 3000 ans…Par la route de la Soie, elle arrive chez les Arabes, les Grecs, puis les Romains. Aujourd’hui, c’est le 3ème fruit le plus consommé dans le monde (après les bananes et les agrumes) puisqu’on consomme 70 millions de tonnes de pommes dans le monde. Il existe plus de 20000 variétés de pommes, qu’elles soient des pommes à cidre, des pommes à cuire ou des pommes de table (ou pommes à couteau). La France produit 2 millions de tonnes par an (Golden pour 40%, Gala pour 15% et Granny Smith pour 10% ; la Reinette ne représente que 4% de la production et la Boskoop, moins de 1%..). Il existe en France une centaine de variétés qui peuvent donner des pommes allant du rouge vif au gris, en passant par le vert ou le jaune.

La pomme est un symbole trés utilisé dans de nombreuses civilisations :

-L’Eden, Adam, Eve et la Pomme : symbole de la débauche, du mal et du péché : la pomme en latin se nommait « Malum ».

-Dans la mythologie gréco-romaine : offrir une pomme était comme offrir une rose aujourd’hui.

-La cueillette des pommes d’or du jardin des Hespérides est le 11 ème des travaux d’Hercule.

-Ce peut être aussi un symbole érotique

-Guillaume Tell et la pomme, et aussi Blanche-neige et la pomme.. Et bien d’autres symboles encore……….

Un dicton nous dit : « Une pomme chaque matin, éloigne le médecin ». Par son apport de fructose et de glucides assimilables lentement par l’organisme, la pomme donne de l’énergie et elle hydrate bien le corps avec ses 85% d’eau. C’est un excellent coupe faim, elle évite le grignotage ! Le mieux est de la manger avec sa peau, celle-ci contenant beaucoup de vitamines C (un peu de A, B ou E aussi). Elle est pleine de fibres (Pectine) qui facilitent le transit intestinal, emprisonnant le cholestérole et luttant contre la dirrhée (il faut pour cela la râper crue finement..). Par ses anti-oxydants, la pomme permet de réduire les risques de cancer, de maladie d’Alzheimer et de Parkinson. Autrefois utilisée dans la fabrication d’onguents, la pomme a donné le mot « pommade » grâce à ses vertus thérapeutiques.

Les pommes se récoltent de juillet à novembre selon la variété et se conservent trés longtemps pourvu qu’elles soient bien étalées dans un endroit frais, sec et sans trop de lumière. Elles peuvent être mangées crues bien sûr, mais aussi cuites sucrées en compote, ou salées pour accompagner des plats comme le porc. On peut faire de nombreux desserts comme la tarte aux pommes, on peut faire des confitures, des boissons fermentées ou non.. Elle est à manger sans modération…

 

Gratin de pommes au camembert

Gratin de pommes au camembert (4 personnes) :

1 camembert au lait cru ; 50g de beurre salé ; 8 feuilles d’estragon ; 3 cuill à soupe de lait ; 4 noix ; 2 pommes Boskoop ou Reine des Reinettes.

Préchauffer le four à 180° (th 6). Peler et couper en quartiers fins les pommes et les faire revenir à la poêle des 2 côtés dans du beurre salé.

Retirer la croûte du camembert, le couper en cubes et faire fondre ces morceaux dans une casserole sur feu très doux. Ciseler l’estragon, l’ajouter au camembert fondu et verser le lait. Concasser finement les noix et les rajouter à la préparation. Bien lisser la crème obtenue.

Répartir les quartiers de pommes en rosace dans 4 plats préalablement beurrés, napper de crème au camembert, poivrer et passer au four 5 à 10 mn pour bien faire dorer. Servir chaud avec une salade verte bien assaisonnée.

Le Compost !

C’est la rentrée avec son lot de bonnes résolutions : on commence tout de suite et on démarre un compost (ou compostage) pour préparer la prochaine saison !! En commençant aujourd’hui un tas de compost, celui-ci sera opérationnel pour le printemps..Il s’agit de recycler les déchets de manière 100 % naturelle. Tous les composants de la matière organique qui tombent sur le sol l’enrichissent. Mais il faut gérer ces déchets organiques pour fabriquer un compost optimal et non odorant. Le compost permet de retenir l’eau et de nourrir les plantes. Dans un premier temps, les matières organiques sont transformées par les vers de terre, les champignons, les bactéries.. en humus riche. C’est là le processus de dégradation. A ce stade, le compost dégage de la chaleur (il peut monter jusqu’à 70°). Vient ensuite le processus de maturation, riche en humus.

Les légumes et les fruits se récoltent en abondance. En les consommant, il reste des épluchures qui peuvent démarrer un bon compost. Celui-ci doit être composé de matières vertes et de matières brunes en égale quantité pour un bon dosage azote/carbone. Dans la première catégorie, on trouvera  la tonte de gazon, les fleurs fanées,  les épluchures de fruits et légumes(ou les fruits pourris), les restes de repas (riz, pâtes, fromage..). Pour les matières brunes, on pensera aux feuilles mortes, aux cendres de cheminée, aux coquilles d’oeuf, au marc de café avec son filtre ou aux sachets de thé…Mais on peut aussi mettre des graisses, du lait, des boissons sucrées ou salées, du sopalin ou même de l’urine.. Par contre, il faut éviter la viande, la volaille ou le poisson qui pourraient attirer les rats ! D’autre part, le compost ne peut pas absorber les agrumes, les morceaux de bois, les coquilles d’huîtres, de moules ou de noix..Il n’aime pas non plus les plantes malades ou les altises (qui pourraient germer et se reproduire sur les plantations futures), les litières d’animaux, les produits chimiques, ni le plastique ou le verre….

Le tas de compost doit être placé à l’ombre pour éviter trop de chaleur (augmentation possible de la chaleur dégagée par le compost, ainsi que dessèchement..) et on doit y mélanger les carbones avec les azotes, les matières humides avec les sèches, les grossières avec les fines. Le fond du bac à compost doit être en contact direct avec le sol pour attirer les vers de terre ou tout autre micro-organisme. Arroser régulièrement ce tas et le mélanger pour l’aérer (Une fois par mois en moyenne, un peu plus en été). Cette aération est impérative pour une qualité optimum. Plus les déchets sont variés dans le compost, meilleure est sa qualité. Le processus de maturation est plus rapide si les déchets sont coupés en petits morceaux. Il est prêt quand il devient noir et sans odeur et se recueille par le bas du tas.

Outre le fait d’éviter d’accumuler des déchets, le compost produit du terreau naturel et il prend peu de place. D’autre part, on peut imaginer mettre à disposition d’un quartier un compost collectif, ceci créant en plus du lien social !

Proverbe de septembre : « Août mûrit, septembre vendange, en ces deux mois, tout bien s’arrange »

Récolter, Tailler, Effeuiller…

rateau 2Renouveau au jardin ! Il faut commencer à penser à la prochaine saison…Mais d’abord, aujourd’hui, c’est la récolte de fin de saison : tomates, pommes de terre, carottes (les conserver dans un endroit frais comme une cave ou un hangard..), raisin, prunes, poires, figues… Prélevez les graines des capucines, roses trémières, oeillets d’Inde…pour les faire sécher dans un endroit sec et les replanter l’année prochaine ! Il est temps de planter les choux et certaines variétés de pommes de terre, les fraisiers, radis et navets d’hiver, les épinards, les poireaux et le persil.. Resemez du gazon aux endroits où il a été abîmé pendant l’été.

Pour les plantes ou arbres encore dans le jardin, il est bon de remettre du paillage, surtout autour des arbustes fragiles. Désherber, bêcher, biner et mettre du compost, restent à l’ordre du jour ! En septembre, il faut butter les choux d’hiver (s’ils ont été planté quelques semaines auparavant), effeuiller les plans de tomates et ôter les plants dont la récolte est terminée et tailler les rosiers en enlevant toutes les pousses des tiges principales ainsi que les fleurs fanées.

Et bien sûr, pour garder un beau jardin : arracher les mauvaises herbes au pied des arbres et arbustes, ainsi que sur le gazon et au potager.

 

 

Le fruit de septembre : la Poire

DSC_0287La poire est originaire du centre de l’Asie, mais ce sont les romains qui l’ont largement domestiquée, puis diffusée. Elle est apparue il y a environ 7000 ans, en même temps que la pomme : c’est le fruit du poirier, de la famille des rosaceae du genre pyrus.

Au Moyen Âge, la poire se consomme cuite le plus souvent, mais sa saveur s’affine à la Renaissance. Aujourd’hui, il existe environ 15000 variétés…. Il y a deux types de poires : les poires de table, à consommer crues et les poires à cuire. 400 000 tonnes de poires  par an sont consommées en France. Les poires se récoltent en France de juin à décembre. Les poires d’été sont essentiellement la Beurré à chaire fondante, la Williams ou la Guyot. En automne, on trouvera la Comice, la Conférence ou la Louise-Bonne. Alors qu’en hiver, la Passe-Crassane ou l’Angélys sont les plus courantes !

Outre l’énergie apportée par ce fruit, la poire présente de nombreuses qualités. Elle contient du cuivre (apport de 15 % des besoins journaliers) ce qui stimule la matière grise. D’autre part, ses 3 % de fibres aident au transit intestinal, servent de coupe-faim et  baissent le taux de cholestérol, tout en stimulant le système immunitaire et en ralentissant le vieillissement. La poire est aussi riche en oligo-éléments, en glucides (ils facilitent la digestion) et en vitamines C, K, E et B et pro-vitamine A (selon la variété). Les acides organiques apportent une touche acidulée. Le tout pour seulement 50 calories/100 g.

Le jeune poirier doit être planté au début du printemps sur un espace bien ensoleillé et bien draîné. Attention aux sols trop acides (mettre de la chaux au pied des arbres si le sol devient trop acide..). Laisser un espace de 5 m au moins entre chaque arbre planté, pour que  chacun puisse se développer et appliquer du compost au pied de chaque arbre pour un bon apport d’humus (Une application en début de printemps, puis une autre après la récolte). Le poirier demande un arrosage abondant ! Une taille légère est recommandée les deux premières années (après les périodes de gel), puis il faut éclaircir les fruits les années suivantes quand ils commencent à sortir pour fortifier les autres. ATTENTION : la poire continue à mûrir après sa cueillette ! Une poire mûre se mange aussitôt, surtout les poires d’été. Les autres variétés peuvent se consommer quelques jours après leur récolte.

Poires en papillotes au mascarpone

Pour 4 personnes : 4 poires mûres, mais fermes ; 125 g de mascarpone ; 2 cuillères à café de miel ; 4 cuillères à soupe de sucre roux ; 1 cuillère à soupe de cannelle.

Peler les poires en gardant la queue. Les couper en deux et retirer le coeur. Mélanger le mascarpone et le miel. Remplir les coeurs des demi-poires et reconstituer chaque fruit en maintenant les 2 moitiés avec 2 piques en bois.

Mélanger le sucre et la cannelle, y rouler les poires délicatement afin qu’elles soient enduites d’épices de tous les côtés.

Préchauffer le four à 180° (th 6). Allonger chaque fruit au centre d’un grand rectangle de papier sulfurisé. Fermer les papillotes avec de la ficelle à rôtir, et les mettre dans un plat en les serrant les unes avec les autres.

Faire cuire 30 mn au four à mi-hauteur. Présenter chaque papillote entrouverte sur une assiette à dessert.

 

 

Le chantier du mois d’août : Pailler

rateau 2Mauvaises herbes ou adventices ( une adventice est plante herbacée ou ligneuse indésirable à l’endroit où elle se trouve) sont très voraces d’eau, d’humidité, de nutriments et de lumière… Elles se développent très vite et y prolifèrent abondamment  surtout sur les sols nus. Comment s’en débarrasser sans bouleverser l’éco-système : flore, faune et pollution ? Outre la prévention qui consiste à biner son terrain en début de saison, il existe plusieurs méthodes. La première est de retirer chaque plante avec sa racine (si elle est vivace) à l’aide d’une binette pivotante ou même d’un simple couteau de cuisine. La deuxième possibilité est celle d’utiliser un désherbeur thermique, mais l’efficacité n’est réelle que sur les dallages et les mousses. Une troisième méthode de plus en plus préconiser consiste à pailler entre les plantations : il s’agit de recouvrir le sol d’une couche de végétaux, de minéraux ou de tissu. Le paillage permet de maintenir la fraîcheur et de limiter l’arrosage, il protège le sol des intempéries et freine la pousse des mauvaises herbes car elles sont privées de lumière. Pour les minéraux, on peut utiliser des morceaux d’argile, d’ardoise, de poterie, de roches volcaniques…l’aspect est moins campagnard qu’avec les végétaux, mais on peut se servir plusieurs années de suite de ces matériaux ! Pour le tissu, la toile est tendue sur le sol (à poser surtout près d’un plan d’eau car le tissu peut retenir la terre), mais le matériau n’est pas biodégradable et il faut le changer à chaque saison ! Enfin, pour les végétaux, on peut étaler des copeaux de bois, de la paille, des aiguilles ou des écorces de pin, de la tonte d’herbe. La durée de vie n’est que d’une saison, il faut donc retrouver du paillage végétal l’année suivante, mais c’est très écologique ! De plus, en se décomposant, ce paillage peut se transformer en compost et ainsi nourrir la terre au lieu de l’épuiser… Mais les mauvaises herbes ou les altises peuvent aussi être des alliées pour les plantations si leur présence n’excède pas 10 à 20 % de l’occupation du sol ! Elles nous renseignent sur la nature du sol : orties et pissenlits poussent sur un sol fertile ; les coquelicots sur les terres pauvres ; l’oseille sur un sol acide ou mal draîné ; la camomille sauvage prolifère sur un sol compacté… Et aussi,elles enrichissent les sols en nutriments : la fougère donne du souffre et du potassium ; le pissenlit apporte du fer et du phosphore ; l’ortie nourrit de calcium, de cuivre et de fer….